- promeneur
-
• 1583; de promener1 ♦ Personne qui se promène (en particulier à pied, dans les rues et les promenades publiques). ⇒ flâneur, passant. Promeneurs attardés. « la population pacifique des promeneurs du dimanche, rassemblée par groupes, en familles » (Michelet). « Rêveries du promeneur solitaire », de J.-J. Rousseau.2 ♦ (1808) (Presque toujours au fém.) Personne chargée de promener (qqn). Promeneuse d'enfants.Synonymes :- badaud- flâneur- passantpromeneur, eusen. Personne qui se promène.⇒PROMENEUR, -EUSE, subst. et adj.A. —Personne qui se promène, qui aime se promener. Promeneurs attardés, nocturnes, du dimanche; autres, derniers, rares promeneurs; foule de promeneurs. Ils savent que je suis l'homme des solitudes, Le promeneur pensif sous les arbres épais (HUGO, Rayons et ombres, 1840, p.1058). Les voitures se croisaient là, aussi nombreuses que sur un boulevard; les promeneuses y traînaient leurs jupes, mollement (ZOLA, Curée, 1872, p.496). Lorsque le promeneur, —si l'on peut parler d'un promeneur à New-York, —remonte sans faire attention la cinquième avenue (MORAND, New-York, 1930, p.233):• ♦ ... les souffles imperceptibles du soir passaient librement de la plage où s'attardaient les derniers promeneurs à l'immense salle à manger où les premiers dîneurs n'étaient pas assis encore...PROUST, Sodome, 1922, p.734.— [Ds titre littér.] Rousseau nous raconte, dans ses Rêveries du promeneur solitaire, qu'il lui arrivait de lier la réussite d'une opération définie (...) au succès effectif d'un projet (Jeux et sports, 1967, p.447).B. —Personne chargée de promener quelqu'un ou de guider quelqu'un dans une visite-promenade. Promeneuse (d'enfants). Notre repas achevé, nous nous répandîmes à travers la ville [Tolède], précédés d'un guide, barbier de son état, et promeneur de touristes à ses moments perdus (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p.141).C. —En empl. adj., rare. Qui se promène.1. [Corresp. à promener I B 2 a] Qu'ils étaient gourmands, ces chers amis! Il était impossible de s'y méprendre à leurs narines ouvertes, à leurs yeux écarquillés, à leurs lèvres vernissées, à leur langue promeneuse (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p.162).2. [Corresp. à promener I B 1 c] Les vieux cuivres, les ivoires, les faïences, accrochaient les lueurs promeneuses et tièdes d'un feu de bois (A. DAUDET, N. Roumestan, 1881, p.292).3. [Corresp. à promener II] Le lendemain, après une dernière journée de travail, l'académie promeneuse reprit le chemin de Paris (A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p.140).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.A. Subst. 1. 1583 [éd.] «personne qui se promène» (J. E. DU MONIN, L'Uranologie, Paris, G. Julien, f° 80 v°); 2. 1808 fém. «personne chargée de promener quelqu'un» (HAUTEL). B. Adj. 1786 (L'Ane promeneur, ou Critès promené par son Ane [titre] ds Journal de Paris, n° 255, 12 sept., p.1051, col. b). Dér. de promener; suff. -eur2. On note aussi pourmeneur, au sens 1, à partir de 1562 (CALVIN, Sermons sur le Deuteronome, 20 [XXVI, 123] ds HUG.); dér. de pourmener, forme anc. de promener. Fréq. abs. littér.:556. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 388, b) 904; XXes.: a) 1017, b) 935. Bbg. DARM. 1877, p.49.
promeneur, euse [pʀɔmnœʀ, øz] n.ÉTYM. 1606; pourmeneur, v. 1560; de promener.❖1 Personne qui se promène (en particulier à pied, dans les rues et les promenades publiques). ⇒ Flâneur, passant. || Promeneurs attardés (→ Filer, cit. 27). — Le promeneur qui rentre (→ Différent, cit. 11)… || Promeneur nocturne. ⇒ Noctambule. — Rêveries du promeneur solitaire, de J.-J. Rousseau. — Des promeneuses (→ 2. Plaid, cit. 2).1 (…) la population pacifique des promeneurs du dimanche, rassemblée par groupes, en familles, et composée en grande majorité de femmes et d'enfants, au milieu desquels circulaient des marchands de coco, de pain d'épices (…)Michelet, Hist. de la Révolution franç., V, VIII.2 On sait, lui-même y fait mainte allusion dans ses vers, quel infatigable promeneur c'est que Victor Hugo. Pensif et mystérieux rôdeur que la muse toujours accompagne, il aime à surprendre la solitude dans l'abandon de ses attitudes secrètes, à venir chez la nature aux heures où, n'attendant personne, elle reste en déshabillé et ne compose pas son visage.Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, Dessins de Victor Hugo.2 (1808). Presque toujours au fém. Personne chargée de promener quelqu'un. || Promeneuse d'enfants.
Encyclopédie Universelle. 2012.